LES VêPRES éphésiennes
SECONDE année de la 174ème olympiade
La dynastie lagide ne se relèvera pas de la mort de Pois Chiche. La descendance de Lagos, corrompue par plusieurs générations consanguines, ne produit plus aucun individu capable de guider seul le royaume. Ptolémée Alexandre, malmené par les intrigues de ses ministres grecs ou italiens, tente de trouver sa voie auprès des prêtres égyptiens, mais aussi auprès des ambassadeurs étrangers. La dépouille disloquée du royaume lagide intéresse encore en effet plusieurs puissances « amies ». S’il y a quelque chose de pourri au royaume d’Egypte, cela profitera au moins aux récoltes dont le monde a besoin. Entre les perspectives commerciales juteuses entrevues avec Marius et l’argent comptant donné immédiatement par Sylla soit 260 talents, Ptolémée préfère s’assurer un revenu moindre mais sûr et choisit Sylla. Celui-ci établit la nouvelle administration centrale lagide le plus près possible de ses propres provinces, en l’occurrence à Salamine de Chypre.
De leur côté, les cités crétoises et ciliciennes comprennent enfin qu’elles n’ont plus d’aide à attendre des Ptolémées. Personne ne leur en proposant spontanément, elles choisissent de faire appel à Macharès, en souvenir des bons rapports qu’elles entretenaient avec son père Mithridate Eupator.
Antiochos XII commence à rêver d’un renouveau séleucide en Asie mineure et en Orient. Il sent lui aussi que son mentor ne peut plus être égyptien. Nombreux sont les candidats pour remplacer Ptolémée mais la plupart sont avares. Seul Orodès prend la mesure du royaume séleucide et offre de ré équiper l’armée séleucide pour un budget de 200 talents, ce qui lui vaut l’alliance syrienne.
Il y a bien longtemps que les comptoirs n’avaient pas accueillis autant d’activités. La politique active de Macharès a permis cette année de développer ses quatre comptoirs, incontournables tant que le Bosphore est sous le régime de Socrate et que les routes sud-anatoliennes sont coupées. Le roi érige des stèles à l’entrée des cités marchandes indiquant dans le détail les tarifs douaniers sur chaque type de marchandises ainsi que les taxes sur les services de bouche ou de bas ventre disponibles dans les caravansérails et les ports du royaume. Orodès a une politique plus vague mais fait fortement pression sur ses vassaux babyloniens pour recueillir les fruits de leur commerce. Ce regain d’activité économique est très favorable à la stabilité de la plupart des Etats. Seules les marchandises orientales manquent parfois à l’appel, principalement en raison de la désorganisation des caravanes nabatéennes suite aux expéditions lagides de l’année précédente. Côté romain, les provinces obéissant à Sylla s’en tirent beaucoup mieux que les fidèles du sénat marianiste. Orodès a fait les mêmes promesses économiques aux deux Romains et, peut être effrayé par son rival Sylla, a finalement opté pour l’apaisement de ce dernier. Ptolémée a fait exactement le même choix, ce qui ne va pas dans l’intérêt de ses sujets et ce qui, de leur point de vue, confirme l’effroyable corruption du sang ptolémaïque. Ainsi, Marius doit encore faire face aux pénuries et au profond mécontentement de la plèbe urbaine. Il doit d’ailleurs inciter ses amis romains à élargir leurs clientèles plébéiennes et à fournir des sportules plus conséquentes pour cette foule affamée. Heureusement l’impôt des provinces orientales rentre bien, en particulier celui sur le commerce de Délos.
Droits & taxation du roi sur le commerce des comptoirs (en nombre d’unités négociées):
Comptoir |
T |
Comptoir |
T |
Comptoir |
T |
Comptoir |
T |
Tarente (marianiste) |
2 |
Sinope (pontique) |
4 |
Sardes (pontique) |
6 |
Pétra (nabatéen) |
0 |
Thessalonique (sullanien) |
6 |
Ephèse (pontique) |
6 |
Antioche (séleucide) |
7 |
Séleucie (parthe) |
7 |
Délos (marianiste) |
10 |
Panticapée (pontique) |
4 |
Bérytos (séleucide) |
0 |
Hécatompylos (Gotar.) |
0 |
Rhodes (Rhodien) |
0 |
Byzance (neutre) |
0 |
Alexandrie (nabatéen) |
0 |
Gérrha (nabatéen) |
0 |
Détail des échanges
Nature des marchandises |
Qté |
Vendeur |
Acheteur |
Cheminement et autres précisions |
Céréales et poissons salés |
1 |
Macharès |
Caius Marius |
Panticapé-Sinope-Sardes-Ephese-Delos-Tarente |
Céréales et poissons salés |
3>0 |
Ptolémée |
Caius Marius |
Ptolémée a préféré Sylla |
Céréales et poissons salés |
1 |
Prusias |
Sylla |
Sardes-Ephèse-Délos-Thessalonique |
Céréales et poissons salés |
1 |
Orodès |
Sylla |
Séleucie–Antioche-Délos– Thessaloniqu |
Vin et huile d’olive |
2 |
Sylla |
Orodès |
Thessalon.–Délos–Antioche– Séleucie |
Vin et huile d’olive |
2>0 |
Caius Marius |
Orodès |
Orodès aurait-il confondu les deux romains ? |
Vin et huile d’olive |
1 |
Théophraste |
Macharès |
Thessalonique-Ephèse-Sardes-Sinope-Panticapée |
Artisanat |
1 |
Tigrane II |
Macharès |
Seleucie du Tigre-Antioche-Delos-Ephese-Sardes-Sinope-Panticapée |
Artisanat |
1 |
Caius Marius |
Macharès |
Tarente-Delos- Ephese-Sardes-Sinope-Panticapée |
Bois |
1 |
Orodès |
Rhodes |
Séleucie–Antioche-Délos |
Encens, Myrrhe et épices |
1>0 |
Ptolémée |
Caius Marius |
Ptolémée a préféré Sylla |
Encens, Myrrhe et épices |
1 |
Orodès |
Sylla |
Séleucie–Antioche-Délos– Thessaloniqu |
Encens, Myrrhe et épices |
2>0 |
Orodès |
Caius Marius |
C’est bien cela. Orodès confond ces Romains qui se ressemblent tous… |
Encens, Myrrhe et épices |
1 |
Orodès |
Prusias III |
Séleucie–Antio.–Délos–Ephèse-Sardes |
Les victoires militaires de Sylla contre son rival Marius amènent curieusement les deux Romains à faire une trêve. De son côté, Marius préfère faire une pause juste après son petit succès de Délos l’année dernière. Cela lui permet de reprendre du poil de la bête en Italie où les opposants se multipliaient à chaque victoire sullanienne. Sylla, lui, pense déjà à son retour en Italie et se dit que s’il continue à massacrer des citoyens romains en grand nombre, la sympathie dont il bénéficie dans l’Vrbs finira pour se ternir.
Les deux rivaux ne veulent pas non plus s’attaquer aux grands royaumes et arrivent – chacun de leur côté ? – à la même conclusion : il faut prioritairement éradiquer la piraterie en Méditerranée.
Rappelons que les deux points d’appui de la piraterie sont d’une part la côte cilicienne et en particulier la cité de Soloi et d’autre part les cités belliqueuses de Crète. Longtemps une aubaine pour les marchands romains avides d’esclaves, la piraterie commençait à être pesante même pour Rome. On dit que des Romains, capturés en pleine mer, s’étaient présentés à leurs ravisseurs en leur qualité de citoyens de Rome, exigeant en conséquence d’être ménagés. Les pirates avaient alors dès tremblé de tout leur corps et montré tous les signes du repentir, priant les Romains de leur pardonner et de les suivre pour les libérer. Arrivés au bord du navire, les malheureux prisonniers constatèrent que l’échelle de corde qu’on leur proposait ne menait sur rien d’autre que les flots dans lesquels les pirates les précipitèrent d’un air mauvais.
Les légions du propréteur sullanien Ridiculus Mordicus ont déjà une longueur d’avance en Cilicie puisqu’elles avaient déjà commencé l’année dernière à faire le siège des cités de Soloi et de Tarse. Des avancées de paix trouvent rapidement preneurs auprès des notables de ces cités qui comprennent qu’il leur suffirait de changer la nature de leur commerce pour retrouver l’amitié de Sylla. La défection des cités qui se chargeaient de commercialiser les prisonniers sur leur marché aux esclaves va mettre un coup d’arrêt à la piraterie. En l’absence de flotte, le propréteur a beaucoup plus de difficultés à nettoyer les repaires pirates de la côte mais qu’importe puisque seuls, ces bougres ne peuvent pas faire grand chose.
De son côté, Marius prépare son expédition contre les Crétois avec l’aide empressée de la flotte rhodienne. Il a obtenu du sénat à Imperium infinitum pour cela, ce qui ne fait que confirmer légalement le pouvoir qu’il détenait déjà. Les Rhodiens se chargent pour commencer de prendre leur revanche sur la flotte de Zénon Cotylas dont les meilleurs bâtiments sont capturés ou détruits. La victoire aurait peut être été plus spectaculaire avec l’aide des légions à bord mais Marius, se rappelant les mésaventures de Sylla l’année passée, ne voulait embarquer que le plus tard possible. Assez confiant toutefois dans la victoire terrestre, le consul fait charger des monceaux de chaînes pour les prisonniers à venir. Sa première cible est la cité de Kydônia dont les flotilles pirates mènent leurs opérations criminelles jusqu’en Sicile. Il installe donc ses légions devant les murs et commence à hiverner sur place.
Toujours sous le prétexte d’éliminer la piraterie ou cette fois plus précisément le « brigandage » des Nabatéens, Sylla encourage Ptolémée a conduire son armée contre Arétas. Celui-ci est sur le point de partir combattre une nouvelle invasion séleucide en Arabie et l’offensive lagide lui fait perdre un temps précieux. Inutile de préciser que le roi Arétas est très remonté contre ce jeune dégénéré de Ptolémée. La rencontre a lieu près de Sebennitos. La défaite des clérouques lagides est rapidement patente car Ptolémée prend la fuite avec son entourage dès la première attaque de quelques centaines de chameliers. On dit que le rejeton lagide ne put retenir le contenu de ses viscères et apeuré, supplia qu’on le cache au plus vite de la vue de ces arabes monstrueux.
Dénuée de troupes significatives, la ligue thrace de Théophraste de Caunos est aussi vulnérable qu’une nymphe devant le dieu Pan. La première menace pour la ligue est une petite armée pontique qui vient d’ailleurs de Panticapée, cité qui orne ses monnaies du visage du Dieu cornu à jambes de bouc. A sa tête, Zénobios a reçu de Macharès la mission de soumettre la Thrace. Peu confiant dans les qualités de diplomate de son général, le roi du Pont lui a indiqué qu’il devait s’appuyer sur la population locale pour asseoir l’autorité de son armée. Le stratège n’aime pas ces méthodes compliquées mais il obéit : arrivé dans les villages de la vallée de l’Hèbre, il enchaîne la moitié de la populace en une longue file et les noie dans le gué afin que ses soldats puissent prendre appui sur les corps lors de la traversée de la rivière. Comme Zénobios le craignait, la méthode royale ne fonctionne pas et le stratège doit faire face à une résistance accrue dans les mois qui suivent sans réussir à pacifier une région exsangue.
Tout aussi grave est l’invasion de Sylla contre la Chersonèse de Thrace sous le prétexte que la cité d’Ainos ait appelé le proconsul à l’aide. Heureusement pour Théophraste, des bandes de germains bastarnes, venues du nord, décident à ce moment précis de piller la Chalcidique. Moment bien mal choisi car les invincibles vétérans de Sylla ne sont qu’à quatre jours de marche et reviennent sur les lieux pour combattre les Germains. Ceci dit, on ne peut en vouloir aux Bastarnes de ne pas connaître la puissance des légions, ce ne sont après tout que des ignorants qui portent des pantalons, signe indiscutable de barbarie.
Les Bastanes foncent sur les légions en faisant de grands moulinets avec leurs longues épées. Leurs très grandes tailles n’inquiètent guère les légionnaires expérimentés qui y voient au contraire une occasion de frapper sur des parties mal protégées des corps ennemis. Il y a au final un massacre effroyable car les légionnaires ne parviennent pas à s’arrêter de tuer. Après les guerriers, les enfants et les femmes sont égorgés avec détermination. Seuls deux enfants, une frère et une sœur sont épargnés, un corbeau ayant poussé un cri sonore au moment où le glaive allait tomber ; signe funeste indiscutable pour celui qui aurait persévérer.
Cette distraction, bien utile pour sa popularité auprès des Grecs et des Thraces, a toutefois retardé Sylla qui doit hiverner près d’Abdère sans l’avoir investie. Il n’empêche : sans armée, sans allié et avec ses principales cités assiégées, la ligue thrace est en pleine décomposition.
On ne peut pas s’empêcher de penser que ces territoires autrefois soumis à Nicomède auraient pu revenir dans le giron bithynien. Mais Prusias dont la réputation militaire est pourtant établie, n’a pas voulu engager l’offensive finale contre Socrate et au delà contre Théophraste. Inquiet d’une possible attaque extérieure, il a au contraire contenu ses troupes et assuré la fidélité de ses soldats en augmentant sensiblement leur gage et en leur fournissant du blé au prix ridicule de trois drachmes le médimne. Au final, personne n’a tenté la moindre agression sur la Bithynie… Est-ce le succès de la prévention ou la preuve d’une trop grande prudence ?
La grosse affaire de cette année est sans nul doute l’invasion tout aussi soudaine que massive du royaume de Tigrane par les Parthes. En dépit de l’agitation qui règne dans les recoins les plus reculés de son territoire – Tokariens en Sarmatie, Gotarzès en Parthyène – Orodès, gardien suprême du feu, met toutes ses troupes dans cette bataille gigantesque. A Orodate de conduire le gros des troupes montées contre l’Arménie elle-même. Orobaze lancera l’assaut contre l’Assyrie et Orodès se chargera de la Médie Atropatène. Voici en tout cas le plan du Roi du Rois.
Dans son vaste palais de Tigranocerte, Tigrane est lui aussi d’humeur belliqueuse. Il vient d’ailleurs de recevoir une superbe épée faite du meilleur acier espagnol. Il ne peut s’empêcher de tester son fil parfait sur le cou de Magadatès qui l’a déçu. Comme il faut désormais une nouvelle tête à l’armée du défunt Magadatès, le roi Tigrane décide - à la grande inquiétude de ses conseillers - de conduire lui même ses troupes. Voilà donc Tigrane face à Orodès
C’est au consciencieux Mithrobarzanes à la tête de la première armée arménienne que revient l’honneur douteux d’essayer de contenir la première attaque parthe menée par Orodate.
Le stratège arménien ne se porte pas immédiatement à la rencontre de l’immense armée ennemie, imbattable sur terrain plat vu la qualité de sa cavalerie. Mithrobarzane refuse d’engager le combat tant que l’ennemi n’a pas pénétré profondément dans les montagnes arméniennes où tout déploiement de cavalerie est problématique. Dans sa retraite programmée, il emporte avec lui les réserves alimentaires des villageois pour limiter l’approvisionnement adverse. Ce n’est qu’après deux semaines de ce petit jeu, alors que les Parthes s’apprêtent à changer de stratégie et à attaquer Tigranocerte sans avoir éliminé leur ennemi fuyant, que la bataille a lieu. Les Parthes sont vaincus au prix de pertes peu élevés mais aggravées rapidement par les conditions matérielles de l’armée. Orodate doit faire retraite.
Gonflé à bloc par cette réussite, Tigrane se porte au devant des Parthes d’Orobaze en Assyrie. A vrai dire, sans vouloir minimiser le réel courage de Tigrane, ce sont ses clibanaires qui font la décision contre les Parthes surpris et débordés. D’ailleurs quand Tigrane rencontre Orodès sur le champ de bataille le plus oriental sans que nulle armée n’ait été surpris, la compétence militaire supérieure d’Orodès donne aux Parthes leur seule victoire de cette malheureuse campagne arménienne.
La Commagène, triste contrée montagnarde, constitue, depuis plusieurs années maintenant, la marche du royaume séleucide que garde inlassablement l’inexpugnable Antiochos. Jusqu’à présent, lorsqu’on évoquait l’invincibilité d’Antiochos, on souriait et on clignait de l’œil en pensant surtout à l’incompétence des Arméniens. A force de se gausser, il fallut bien que d’autres tentent leur chance. Dans les agoras, certains pariaient sur les Parthes qui ont besoin comme les Arméniens d’un débouché sur la mer Méditerranée. Ce sont finalement les Mithridatides qui défient cette année le lointain descendant de Séleucos.
Le premier assaillant pontique, Théostophène, a pris soin d’acheter quelques complicités chez les tribus montagnardes qui d’ordinaire aident Antiochos XII. Grâce à elles, le Sinopien évite à ses troupes les vallées les mieux fortifiées et les sabotages dans sa file d’approvisionnement. L’armée pontique est faible en cavalerie mais aligne huit mille fantassins lourds porteurs de boucliers ovales et de lances, six mille cappadociens plus légèrement armés ou lanceurs de traits, deux mille mercenaires cariens et deux cents chars à faux, normalement peu utiles à cause du terrain. Antiochos a armé un tiers de ses hommes à la romaine et a équipé ses quatre mille cavaliers à la tarentine. Ses agemas vétérans combattront avec le roi au centre du dispositif.
Antiochos déploie classiquement sa cavalerie aux deux ailes bien que le terrain soit étroit. Une légère pente devrait favoriser sa charge qui entrainera la déroute de la maigre cavalerie adverse, permettant l’enveloppement du massif corps pontique que son adversaire à déployer devant lui.
Le plan se déroule comme prévu jusqu’au moment où l’aile gauche contourne l’infanterie mais tombe sur les chars à faux déjà lancés à pleine puissance. Autant une infanterie bien préparée peut réduire à l’impuissance ces chars encombrants, autant une troupe de cavaliers prise au dépourvu est vulnérable. Les lames fixées de chaque côté des roues sectionnent des dizaines de pattes et les cochers cuirassés massacrent les cavaliers tombés au sol. Sur l’aile droite, pas de chars mais l’hipparque séleucide ne peut prendre de flancs les fantassins car Théostophène a gardé en réserve la majeure partie de ses fantassins lourds à une distance suffisante pour éviter tout enveloppement mais assez proche pour avancer et entrer en action. L’avantage de cavalerie séleucide est dès lors neutralisé, laissant aux fantassins le sort des armes. Théostophène a ordonné à ses cappadociens et aux cariens de céder et de se replier vers l’arrière avant de se ranger vers les ailes de l’infanterie lourde. Cette tactique devait permettre de disloquer le bel ordre des séleucides, lancés en désordre à la poursuite de l’ennemi et tombant sur une barrière impeccable de lances.
La manœuvre fonctionne assez bien mais sur la gauche du dispositif pontique, les Cariens fuient droit devant et en viennent à combattre les fantassins pontiques qui refusent de les laisser passer. Antiochos le remarque immédiatement et voit le moyen de se tirer de ce mauvais pas. Il fait porter l’essentiel de son effort à cet endroit où la discipline adverse est rompue. Les Pontiques cèdent et y perdent la partie. Théostophène rassemble ce qu’il peut de son aile droite et fait retraite. Quelques jours plus tard, la seconde armée pontique venue de Cappadoce et commandée par Parsamé n’a pas plus de chance et perd beaucoup de monde. Les attaques ultérieures menées avec des troupes démoralisées et affaiblies ne permettront pas plus de forcer le verrou de Commagène.
Traité d’amitié avec le proconsul Sylla et les rois Prusias et Macharès
Ptolémée n’a pas trouvé le temps de recevoir l’ambassadeur parthe.
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Armée du satrape de Mésopotamie Orodate composée d’une multitudes de cavaliers parthes, sarmates ou mèdes |
Printemps |
M Arménie |
Défaite face au général Mithrobarzanes et retraite en Mésopotamie |
Eté |
D0 |
ok |
|
Automne |
D0 |
ok |
|
Armée de Perside du roi Orodès |
Printemps |
M Susiane |
Ok |
Eté |
M Médie |
ok |
|
Automne |
M Médie atropatène |
Victoire sur les Arméniens de Tigrane. Médie Atropatène ravagée |
|
Troupes de Médie sous les ordres du vieux satrape Orobaze |
Printemps |
M Assyrie |
Défaite face au roi Tigrane d’Arménie. Retraite en Médie |
Eté |
D0 |
Ok |
|
Automne |
D0 |
Ok |
Traité d’amitié avec le prince Gotarzès et le strategos Théophraste de Caunos, Sylla; Prusias, Tigrane et Orodès.
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Armée de Cappadoce commandée par le stratège Théostophène de Sinope |
Printemps |
M Commagène |
Défaite face aux troupes séleucides. Retraite en Pont |
Eté |
M Commagène |
Même cause, même effet (défaite et retraite au Pont) |
|
Automne |
D0 |
Ok |
|
Armée de Lycaonie suivant sans faiblir le noble Parsamé de Cappadoce |
Printemps |
M Commagène |
Corruption réussie des séleucides (300/0) mais défaite tout de même et retraite en Cappadoce |
Eté |
D2 |
Ok |
|
Automne |
M Commagène |
4ème défaite de l’année contre Antiochos XII. Retraite en Cappadoce |
|
Armée de Scythie dont le général est Zénobios, le fléau de Chios |
Printemps |
M Thrace |
Thrace ravagée |
Eté |
P |
Echec |
|
Automne |
P (2ème) |
Echec encore |
Traité d’amitié avec le grande prêtre Alexandre Jannée, le proconsul Sylla et les rois Arétas III et Macharès
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Forces du stratège Mithrobarzanesen Arménie |
Printemps |
Défense Arménie |
Victoire sur les innombrables troupes parthes d’Orodate |
Eté |
D3 |
Ok |
|
Automne |
D3 |
Ok |
|
Armée du roi Tigrane en Arménie avec ses cataphractaires |
Printemps |
Défense Arménie puis Assyrie |
Victoire sur les Parthes d’Orobaze |
Eté |
D3 |
ok |
|
Automne |
Défense Médie Atropatène |
Défaite contre Orodès et retraite en Assyrie |
Traité d’amitié avec la république rhodienne
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Les légions du glorieux consul Caius Marius sont en Attique |
Printemps |
D0 |
ok |
Eté |
E Flotte rhodienne |
ok |
|
Automne |
A Crète |
Crète ravagée |
Traité d’amitié avec les rois Prusias; Orodès, Macharès et Tigrane
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Le glorieux proconsul Sylla conduit ses vétérans en Macédoines |
Printemps |
M Chalcidique |
ok |
Eté |
Défense en Chalcidique |
Victoire totale sur les Bastarnes ! |
|
Automne |
M Chersonèse de Thrace |
Chersonèse de Thrace ravagée |
|
Troupes en Cilicie commandées par Ridiculus Rictus Mordicus, propréteur de Carie |
Printemps |
P (2ème tentative) |
Cilicie pacifiée |
Eté |
M Pamphylie |
ok |
|
Automne |
D0 |
ok |
|
Forces sullaniennes en Carie sous les ordres d’Ictus Myocardus Infarctus y compris un fort parti de Thessaliens montés |
Printemps |
D0 |
Ok |
Eté |
M Lycie |
ok |
|
Automne |
M Pisidie |
ok |
Traité d’amitié avec Sinatruce, le proconsul Sylla et les rois Orodès et Macharès
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Armée de Bithynie commandée par le roi glorieux Prusias composée de guerriers venus de Thrace et de mercenaires galates |
Printemps |
M Galatie |
Ok |
Eté |
D1 spécial |
Ok |
|
Automne |
D1 spécial |
Ok |
Traité d’amitié avec le proconsul Sylla.
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Armée du Thébaïde commandée par son roi Ptolémée XI |
Printemps |
M Heptanomide |
Heptanomide ravagée |
Eté |
M Delta du Nil |
En dépit d’une corruption réussie 300/0, défaite d’Alexandre II et retraite en Heptanomide |
|
Automne |
P |
Echec |
Traité d’amitié avec Marius
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Flotte rhodienne naviguant en Mer Egée commandée par le glorieux navarque Rhododendron |
Printemps |
M Cyclades |
Victoire sur la flotte crétoise |
Eté |
E Armée de Caius Marius |
ok |
|
Automne |
A Crète |
ok |
Traité d’amitié avec le roi Macharès
Orodès a en revanche totalement snobé son prétendu parent… ce qui a profondément vexé le « satrape des satrapes » Gotarzès.
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Armée de Gotarzès en Hyrcanie |
Printemps |
M Parthyène |
Parthyène ravagée |
Eté |
D1 |
ok |
|
Automne |
D1 |
ok |
Traité d’amitié avec le roi Tigrane II et Alexandre Jannée
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Armée en Heptanomide avec le glorieux Arétas III à sa tête |
Printemps |
Défense : M Delta (vers Arabie) |
ok |
Eté |
Défense : Delta du Nil |
Victoire sur les Lagides |
|
Automne |
Défense : M Idumée |
ok |
Personne ne traite avec les pirates !
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Flotte pirate en Mer rhodienne sous les ordres du glorieux Zénon Cotylas, les ponts pullulent d’archers crétois |
Printemps |
D0 |
Défaite de la flotte crétoise face à sa consoeur rhodienne – retraite en Méd orientale. |
Eté |
D0 |
ok |
|
Automne |
D0 |
ok |
Traité d’amitié avec le roi Orodès
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Armée séleucide de Commagène commandée par Antiochos XII pourvue de la puissante phalange |
Printemps |
D3 |
Double victoire sur les Pontiques en dépit de la corruption de certaines troupes (0/300). (contre Théostophène de Sinope d’abord puis contre Parsamè de Cappadoce) |
Eté |
D3 |
Victoire contre Parsamè |
|
Automne |
D3 |
Victoire sur Théostophène |
|
Armée séleucide en Transjordanie du stratège Agathocle de Zeugma |
Printemps |
M Arabie Pétrée |
Arabie Pétrée ravagée |
Eté |
P |
Echec |
|
Automne |
P (2ème tentative) |
Echec |
Traité d’amitié avec les rois Tigrane et Arétas III
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Armée hasmonéenne de Palestine sous les ordres d’Alexandre Jannée |
Printemps |
D0 |
Ok |
Eté |
D0 |
Ok |
|
Automne |
D0 |
Ok |
L’armée ou la flotte… |
Saison |
Ordre exécuté par le stratège |
L’issue |
Horde tokarienne agitée dans le territoire historique des Saces |
Printemps |
D0 |
- |
Eté |
M Sarmatie |
Sarmatie ravagée |
|
Automne |
D0 |
ok |
|
Descente de barbares bastarnes en Chalcidique |
Printemps |
- |
- |
Eté |
D0 |
Les Bastarnes sont massacrés par Sylla |
|
Automne |
- |
- |
|
Pirates taures écumant les côtes de Chersonèse Taurique |
Printemps |
R |
Chersonèse taurique pillée |
Eté |
D0 |
Ok |
|
Automne |
D0 |
Ok |
Prusias souhaite redonner un peu de splendeur à sa capitale endommagée lors de la récente guerre civile. Les riches partisans de Socrate contribuent sous la contrainte à l’embellissement des bâtiments publics et à l’édification d’un nouveau quartier à Nicomédie. Son plan hippodamien n’est guère original mais il est parfaitement tracé et l’évacuation des eaux usées est assuré par un réseau souterrain bien élaboré. Les égouts manquent hélas du glamour qui permettrait de susciter l’admiration des foules.
Sylla veut célébrer en grande pompe et surtout immortaliser sa victoire sur les Bastarnes. Son idée est de bâtir un trophée luxueux à Stagire non loin du lieu de la victoire. Il s’agit de créer une construction circulaire, décorée d’armes sculptées en bas relief. De grandes statues de Nikè déploient leurs ailes en direction du Septentrion. A l’intérieur une statue assise de Zeus Tropaïos aux yeux d’ambre, au profil rappelant curieusement celui du pronconsul semble tenir en respect un autre groupe de statues plus petites représentant des Barbares.
C’est toutefois Marius qui remporte l’adhésion des cercles artistiques en demandant aux artistes de recréer les plus belles réalisations picturales ou sculpturales de la période de Périclès. Il s’agissait non pas de reproduire les œuvres répétées et toujours visibles comme celles de Phidias ; de Lycippe ou de Praxitèle, cela était très courant et les commandes des Patriciens romains dans ce sens pleuvaient déjà. Il s’agissait de retrouver des œuvres disparues mais toujours célèbres ou évoquées dans les textes.
Ce concours richement doté avait lieu à Athènes et rapidement des artistes vinrent de tout le monde grec pour essayer de l’emporter. Marius avait donné des ordres stricts pour que le public surexcité puisse visiter les ateliers et se faire une idée des productions. Le consul viendrait départager les concurrents dès la fin de sa campagne crétoise.
Le succès fut énorme et Marius sut déjà qu’il était le véritable vainqueur du concours.
Tigrane, fidèle à ses habitudes, offre quelques babioles jolies mais de peu de valeur à ses alliés pourtant fidèles Arétas et Alexandre Jannée.
Macharès couvre d’or (350T) le prince Gotarzès, épine dans le pied d’Orodès. Il garde l’amitié privilégiée et non rémunérée de Zénon Cotylas. Une amitié dont l’utilité pour le Pont est discutable. On pourrait d’ailleurs avoir le même commentaire vis à vis des bonnes relations renouvelées entre Prusias et Sinatruce.
L’alliance confirmée entre Antiochos XII et Orodès n’a encore rien donné de concret. Ceci dit, la polarisation entre pro-arméniens et pro-parthes dans la région ne devrait pas favoriser la paix.
Sylla regagne par sa générosité (260 talents), les faveurs de la république rhodienne, désormais seule puissance maritime du monde oriental. Ptolémée Alexandre reste l’obligé du proconsul.
Rassemblant les tribus albanes de Colchide, le stratège achéen Philopoemen construit pour Macharès une quatrième armée pontique. Le Pont a désormais l’effectif militaire le plus élevé de l’oekoumène.
De son côté, Prusias veut reprendre la main en Europe et recrute des troupes hétérogènes mais expérimentées dans la région du delta de l’Ister. Nicanor le boiteux les commandera.
Zénon Cotylas saborde sa flotte et prépare la défense désespérée de la Crète contre Marius.
Les dieux ont définitivement abandonné les descendants de Lagos. Hélios a séché les récoltes de Cyrénaïque !
Loin de là, les pirates taures se disent qu’eux aussi peuvent profiter de l’essor magnifique de Panticapée. Assez rapidement, une grande partie des cargaisons sont volées et Panticapée se retrouve isolé sans espoir d’être protégée en l’absence de flotte royale. Au moins, Philopoemen leur épargnera peut être les raids tokariens.
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Roi(protecteur) CapitaleComptoir principal |
Revenu local, des Mines et de la capitale |
Revenu du commerce à l'intérieur du territoire |
Céréales & poissons séchés |
Huile d'olive, vins, figue, miel |
articles de bronzes, verreries, céramique, papyrus, textiles |
encens, épices, ébène, ivoire, parfums, soieries |
Bois, poix, goudron |
Ressources militaires |
Provinces contrôlées |
dont provinces sinistrées |
Orodès Séleucie du Tigre Séleucie du Tigre |
1 000 |
800 |
1 |
-2 |
0 |
0 |
1 |
2 |
10 |
2 |
Macharès Amaseia ? |
1 200 |
1 200 |
1 |
-1 |
-3 |
0 |
0 |
0 |
9 |
1 |
Tigrane II Tigranocerte Séleucie du Tigre |
700 |
0 |
0 |
0 |
1 |
-1 |
0 |
1 |
4 |
1 |
Ptolémée XI (Sylla ) Salamine de Chypre Antioche sur l’Oronte |
500 |
200 |
0 |
-1 |
-1 |
4 |
0 |
0 |
3 |
0 |
Caius Marius Rome Tarente |
1 100 |
400 |
-5 |
2 |
2 |
-3 |
0 |
2 |
6 |
0 |
L Cornelius Sylla Thessalonique Thessalonique |
1 500 |
200 |
-2 |
2 |
-2 |
-1 |
4 |
4 |
11 |
0 |
Prusias III Nicomédie Sardes |
700 |
800 |
1 |
0 |
0 |
-1 |
1 |
1 |
5 |
0 |
Rhodes (Sylla) Rhodes Délos |
300 |
0 |
-1 |
1 |
0 |
0 |
-1 |
0 |
1 |
0 |
Sinatruce (Prusias III) Carmana Gerrha |
300 |
0 |
-1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
Gotarzès (Macharès) Rhagae Hécatompylos |
100 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
Arétas (Tigrane) Pétra Pétra |
400 |
200 |
0 |
-3 |
2 |
3 |
0 |
0 |
5 |
1 |
Pirates (Macharès) Cnossos Délos |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
1 |
Antiochos XII (Orodès) Antioche sur l’oronte Antioche sur l’oronte |
600 |
400 |
-1 |
0 |
1 |
-2 |
1 |
1 |
4 |
0 |
Alexandre Jannée (Tigrane) Jérusalem Bérytos |
300 |
0 |
0 |
0 |
0 |
-1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
Théophraste (Caius Marius) Sestos Thessalonique |
0 |
0 |
0 |
0 |
-1 |
0 |
0 |
0 |
2 |
2 |
Même si cela leur coûte, les Grecs sont bien obligés d’admettre que c’est un Romain qui les a débarrassés de la menace germanique et du voisinage déplaisant des pirates ciliciens. Le proconsul Sylla remonte donc dans leur estime et y regagne la première place. Orodès garde toutefois un prestige égal grâce à un royaume opulent. Prusias et Macharès profitent aussi de la prospérité de leur royaume en paix. Tigrane enfin a suscité beaucoup de surprise d’une part en reprenant la tête de l’armée, ce qui n’est pas pourtant la place où il est le plus à son aise et en repoussant l’essentiel de l’invasion parthe. Quant à Marius qui avait juste là une image désastreuse, nul doute que ses efforts culturels ne sont que l’avant-goût d’une remontée très nette de son prestige.
Roi |
Prestige l’an passé |
Céréales & Poissons |
Vins, huile d’olive |
Artisanat |
Encens
|
Désastre ou victoire totale |
Victoire sur les Romains |
Pertes / Gains territoriaux |
Capitale perdue ou (re) prise |
Phare de la Culture hellène |
Prestige actuel |
Sylla |
11 |
0 |
1 |
0 |
1 |
+1 |
|
+1 |
0 |
0 |
15 |
Orodès I |
12 |
0 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
15 |
Tigrane II |
8 |
0 |
1 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
10 |
Prusias III |
7 |
0 |
1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
10 |
Macharès |
7 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
9 |
Marius |
-2 |
-1 |
1 |
1 |
0 |
0 |
|
0 |
0 |
1 |
0 |
Ptolémée XI |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|